Nos enfants nous accuseront

Publié le par révolte

La première info concerne un documentaire sorti le 5 Novembre 2008 dans nos salles. Si vous avez la possibilité de le voir, n'hésitez pas et donner moi des nouvelles. Il ne passe pas dans ma ville et j'enrage!
C'est un sujet important qu'il ne faut pas négliger et sous estimer.  

Voici la bande annonce :


Publié dans Documentaire

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N
pas faux...
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N
Tout à fait d'accord sur le fait que faire le choix du bio c'est aussi revoir ses valeurs et ses priorités, repenser sa façon de consommer... C'est un bouleversement profond de ses habitudes de consommation. D'ailleurs, ce qui coûte le plus cher dans les produits alimentaires bio, ce sont les produits dont on peut se passer, ou qu'on devrait prendre avec parcimonie (viande, laitages, charcuterie, plats préparés...). Les fruits et légumes, si on les choisit bien, peuvent revenir à un prix décent.<br /> Néanmoins je maintiens qu'une part importante de la population aura du mal à passer au tout bio financièrement parlant (indépendamment du fait que c'est sans doute le cadet de leurs soucis). Je n'ai pas un salaire mirobolant, je mange en partie bio, mais je m'estime déjà privilégiée en terme de pouvoir d'achat par rapport à bien des gens...<br /> Enfin bref, tout ça pour dire que rien n'est simple !
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R
<br /> J'ai effectivement oublié une partie de ce que je voulais dire dans mon post précédent. Les plus pauvres auront certes du mal à passer au bio car lorsqu'on est déjà au rouge avant même de s'être<br /> acheté à manger, il est difficile de se tourner vers une alimentation bio. D'autant que la plupart du temps, un régime sain est le cadet de leurs soucis car ils  en ont d'autres qui leurs<br /> paraissent plus conséquent. Cependant, je pense que si il y a changement de production, l'une des raisons viendra du fait que la consommation aura changé. Et c'est précisément à ceux qui en ont les<br /> moyens de mettre les premières pierres. C'est les plus riches qui ont le plus de poids dans notre société. Ce sont eux qui consomment le plus, ce sont donc eux qui ont le plus les moyens de faire<br /> changer les productions actuelles. Le plus pauvre en récoltera les fruits ensuite.<br /> <br /> <br />
N
Pour parler en termes plus techniques, quand on débat sur les prix du bio, typiquement on doit identifier l'ensemble des externalités positives et négatives relatives à la chaîne de production des différents produits que l'on compare. Mais évaluer ces externalités est extrêmement difficile, à supposer déjà qu'on ait réussi à les identifier. <br /> Si cette question des externalités est si épineuse, mais transversale à toutes les grandes questions environnementales (agriculture, sylviculture, aprovisionnement énergétique, gestion des déchets, préservation de la biodiversité, ...), c'est en particulier parce qu'elle implique de confronter les logiques court terme et long terme, local et global. Vaste débat...
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N
Quelques remarques en vrac relatives au bio :<br /> 1) Effectivement, il y a une différence de prix entre le bio et le non bio. Mais la grande erreur est que la plupart du temps on se contente de comparer les produits 2 à 2 comme s'ils étaient identiques. Un pain bio est plus cher qu'un pain non bio, certes. Un yaourt bio est plus cher qu'un yaourt non bio, certes. Idem pour les légumes, le lait, la lessive... Mais ces produits, en dépit de leur apparence, ne sont pas identiques car les systèmes de production qui les ont amenés sur les étals sont différents. Payer plus cher du bio, c'est faire le choix d'une agriculture plus respectueuse des sols, des organismes vivants, de l'environnement en général. C'est faire le choix de la diversité variétale dans les espèces animales et végétales domestiquées. Etc. Bien sûr, il y a quelques excès, et certains prix me paraissent parfois vraiment déraisonnables sans raison valable. Mais l'un dans l'autre, c'est en général le choix du système de production que l'on paie.<br /> 2) Le drame, c'est que très peu de gens peuvent faire le choix de s'alimenter 100% bio. Et je ne parle même pas de l'habillement, où le bio atteint souvent des prix complètement rédhibitoires, bien que ce soit un secteur où il faudrait également encourager des filières de production alternatives. Je crois que c'est manquer de franchise que s'en tenir aux arguments proposés ici (la réduction des frais médicaux comme retour sur investissement, la contribution financière au non bio à travers les subventions payées par nos impôts...). Ces arguments sont justes, mais insuffisants, et il faut être honnête et admettre que le bio reste accessible à une minorité privilégiée en terme de budget, et que cela reste un problème majeur.<br /> 3) Le bio est à mon sens un enjeu de durabilité environnementale bien plus qu'un enjeu de santé publique (bien que certaines études sur les résidus de pesticides par exemple fassent froid dans le dos). Pour ceux qui seraient découragés par les prix du bio et qui se sentiraient du coup impuissants à réduire leur impact environnemental à travers leur alimentation, je rappelle une règle de base, qui devrait tomber sous le sens dans le fond : manger local et de saison. Pour le coup, c'est quelque chose que tout le monde peut faire, et on s'y retrouve en général au niveau des prix. Donc, éviter les fraises en décembre, qui voyagent par avion depuis le Chili, et préférer les tomates françaises de saison aux tomates espagnoles produites hors saison dans d'immenses cultures sous serres andalouses (la miraculeuse "plasticultura"), puisant des quantités d'eau phénoménales pour l'irrigation, et employant des milliers d'ouvriers agricoles d'origine marocaine essentiellement, dont une bonne part sont des clandestins, payés au lance-pierre et traités avec la considération qu'on peut imaginer... Enfin, un autre geste simple mais essentiel pour le devenir de notre planète : réduire la consommation de viande. Tout simplement parce qu'on nourrit beaucoup moins de bouches avec un hectare de terre cultivé en prairie pâturée par des boeufs par exemple, qu'avec un hectare cultivé en riz ou en blé. A l'échelle mondiale, c'est donc un enjeu majeur, même si la question paraît anecdotique, voire saugrenue.<br /> Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je m'arrête là. Merci en tout cas pour ce blog, tout à fait pertinent par les temps qui courent. Pointer les problèmes et amener chacun à y réfléchir est à mon avis une étape cruciale pour faire évoluer les choses...
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R
<br /> Tout d'abord un grand merci à toi Nono, de t'être arrêté sur ce blog et d'avoir passer autant de temps à écrire ce message très pertinent. <br /> <br /> Tu as raison dans tout ce que t'avance. J'émettrais juste un bémol sur le fait que seul les personnes à fort budget peuvent se payer du bio. Je n'ai pas un fort budget même si je ne suis pas à<br /> classer dans les foyers pauvres. Disons que je suis dans la tranche moyenne basse. Depuis que nous nous sommes mis à manger bio, nous consommons autrement. Finis les sucreries ultra mauvaise pour<br /> la santé et le portefeuille, finis les quantités astronomiques de boîtes de lardons bien gras, finis la consommation à outrance de crème fraîche. A la place nous achetons plus de légumes et plus de<br /> fruits frais et secs, des oléagineux etc.... Au final, contrairement à ce qu'on pensait en se mettant au bio, le budget bouffe n'a pas augmenté sauf depuis la grande inflation de 2008 (ce qui<br /> aurait été identique avec des produits non bio). Mais surtout, le jour (qui risque d'arriver très bientôt) où nous nous retrouvons à un seul salaire, je préférerais me passer d'ordinateur, de<br /> portable, de console vidéo et de je ne sais quoi encore que de bons fruits et de bons légumes.  Dans notre société, on a trop tendance à mettre de l'importance là où il n'y en a pas vraiment.<br /> J'ai été capable de vivre 25 ans sans ordinateur et sans portable, il n'y a donc aucune raison que je ne puisse plus le faire. J'ai juste l'impression que ce sont des produits indispensables mais<br /> quand j'y réfléchis réellement, ils sont tout à fait secondaires. Je suis passionné par le cinéma et avant l'inflation, je me payais régulièrement des dvd. J'ai longtemps cru que je ne pourrais pas<br /> m'en passer avant de m'apercevoir que par la force des choses, avoir autant de dvd que j'en avais était tout à fait futile. Manger bio, c'est aussi revoir ses valeurs et ses priorités et ça, c'est<br /> un aspect trop souvent oublié car l'être humain a peur de l'inconnu. Et c'est incroyable de penser que notre propre passé est devenu un mode de vie qui nous est inconnu.<br /> <br /> <br />
L
Bonsoir Révolte,<br /> oui le bio c'est beau mais c'est plus cher ! et puis il n'y a pas de barrières qui empêchent le vent- etc de disperser des cochonneries sur les plantations ou animaux bio - voir mon article sur les chinois qui nous envoient leur cochonneries - XXX tonnes de tourteaux destinés à de la volaille bio ont été saisis pour aliment dangeureux - alors le bio jy crois pas trop - les pommes respirent le même air que toi etc .... <br /> Allez chacun son choix - Bon week-end Lady M
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R
<br /> Merci Lady M. pour ton commentaire. <br /> <br /> Je ne pense qu'il faille regarder le bio de cette façon là. Tu as raison, le 100% bio n'existe quasiment plus. C'est encore possible mais il faut bien chercher. Ceci dit, les produits bio sont tout<br /> de même beaucoup plus sains que les autres.<br /> Quand tu dis que le bio est trop chère, je souhaite seulement te rappeler les énormes subventions données aux agriculteurs dit traditionnelles qu'il faudrait appeler agriculteurs empoisonneur.<br /> Quand tu achètes un produit non bio, tu le paies moins chère parce que tu as déjà versé la différence du prix dans tes impôts de l'année précédente. Comment crois-tu que les agriculteurs s'achètent<br /> leurs tracteurs de plus en plus gros? Avec nos sous. Les agriculteurs bio ont aussi des subventions. Pour tout dire ce sont les mêmes que pour les autres avec en plus une prime bio. Mais comme<br /> l'ensemble de ces subventions se calculent par rapport au nombre d'hectares cultivés, le pauvre agric. bio qui n'utilise pas de tracteur touche énormément moins que son voisin pollueur. <br /> Et puis essaie d'ajouter les dépenses santé avec les dépenses alimentaires, et tu devrais te rendre compte que plus tu dépenses en alimentation bio plus tes dépenses santé diminuent.<br /> Mais le plus important dans le fait d'acheter bio est de préserver les terres vivantes que nous avons pour ne pas laisser un cercueil à nos enfants. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je sais que ton argument est celui encore de la majorité. Mais j'espère vivement qu'un jour l'humanité entière se réveillera en prenant conscience du désastre qu'elle a engendré en soutenant ce<br /> système et que ce jour n'arrivera pas trop tard.<br /> <br /> <br /> Ps : comme dépense auquel on ne pense jamais dû à l'agriculture intensive, tu peux rajouter les dégâts causés par les inondations.  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />